« On m’a dit que »

Tous droits réservés, Joëlle Herbaut Photographe

Les « fausses » idées sur l’art-thérapie :

« C’est bien pour toi l’art-thérapie, t’es un peu artiste ! »
L’art-thérapie ne nécessite aucune compétence artistique. C’est le processus de création qui est mobilisé et nous pouvons tous y accéder que l’on soit artiste ou non.
« Tu vas faire de belles choses ! »
L’art-thérapie n’attend aucun résultat esthétique. Ce ne sont pas des cours, ni des ateliers artistiques. Il n’y aura pas d’exposition de vos œuvres, ni de spectacle proposé, sauf si cela fait partie d’un travail que vous avez formulé à votre thérapeute.
La rencontre du Beau se fait par l’expérience et le processus de création que vous emprunterez.
« C’est bien tu vas te détendre ! »
L’art-thérapie reste un moment d’introspection, ce n’est pas un soin de bien-être. Parfois certains passages sont plus escarpés, et il faut les traverser pour accéder à la vue.
« Alors qu’est-ce tu as fait pendant ton activité aujourd’hui ? »
Les séances d’art-thérapie sont des espaces personnels et confidentiels. Vous êtes libre de partager ou de garder pour vous ce que vous avez vécu et déposé pendant votre séance.
Du côté du thérapeute, une confidentialité est observée dans le respect du cadre légal.
« C’est bizarre l’autre art-thérapeute, elle/il faisait pas comme ça, t’es sûr qu’elle/il est sérieux ? »
Comme pour les psychologues, il existe différentes manières d’être art-thérapeute, et différentes spécialités, mais tous sont soumis à une formation certifiante et une déontologie. Elle/Il peut proposer une ou plusieurs médiations, selon sa pratique et selon la nécessité de la séance.

L’ Art-thérapie, c’est quoi ?

Photo tous droits réservés, Patricia Gatepaille, facteur de masques

Comme il existe plusieurs arts, on parle aujourd’hui des Art-thérapies. Ce sont des accompagnements thérapeutiques du champ de la santé mentale : « Les art-thérapies sont des pratiques de soin fondée sur l’utilisation thérapeutique du processus de création artistique » Syndicat Français des Art-Thérapeutes

Le suivi est un moment à soi, pour transformer son regard sur ses fragilités et ce qu’elles font traverser.

Par le processus de création, chaque séance aide à exprimer les émotions ressenties et vécues, et à raconter ses maux autrement.

Ce sont des séances de thérapies complémentaires à la psychothérapie. Ce ne sont ni des cours, ni des ateliers artistiques, ni des animations socio-culturelles, même si le matériel utilisé peut être le même.

Pour qui ?

L’art-thérapie s’adresse à tous.

Que l’on soit en capacité de marcher, en fauteuil, ou alité.

Que l’on ait la parole, l’ouïe, la vue, beaucoup ou peu de mots, ou seulement des silences.

Que l’on soit en forme ou très fatigué, même le jour de la séance.

Bon à savoir :

La Première Rencontre

Chaque art-thérapeute vous présentera son approche de l’art-thérapie, sa pratique, son cadre de travail, ses tarifs.

Le thérapeute répondra à vos besoins en fonction de ses compétences thérapeutiques et vous dira s’il est en mesure de vous accompagner.

Mieux vaut un guide confiant et honnête de ses outils, que de se retrouver à deux en haut d’une montagne avec des palmes !

La première rencontre est importante afin de définir ensemble le travail à mener. C’est le moment pour vous de décider si vous souhaitez vous engager ensemble dans un suivi. Parfois le thérapeute, ne s’engagera pas, ne vous vexez pas, c’est pour votre bien !

Sentez-vous à l’aise, vous n’êtes obligés de rien !

Si vous ne souhaitez pas vous engager, soyez transparent avec vous-même, et parlez-en avec le thérapeute : Il vous recommandera à un autre collègue ou vous orientera vers une structure en mesure de vous soutenir dans vos recherches.

La clôture du suivi

C’est vous le chef d’orchestre !

Un suivi est un engagement réciproque avec votre thérapeute, mais sans date de fin. Il est possible d’arrêter quand vous sentez que vous avez atteint le bout du chemin que vous souhaitiez emprunter.

La clôture fait partie du travail de séparation. C’est un moment important.

Le thérapeute vous proposera une ou plusieurs séances particulières. Chaque thérapeute a son propre cadre !

Il y a plein de bonnes raisons pour arrêter un suivi !

Si le thérapeute, estime que le travail n’est pas complètement achevé, il vous le dira en bienveillance, il partagera ses observations qui peuvent vous aider à avancer, mais vous seul restez responsable de votre décision.

Dans certaines situations, notamment dans le cadre d’un parcours de soins ou d’une situation de tutelle, le thérapeute avec les équipes soignantes peuvent fixer une période de travail thérapeutique. Une date de fin est parfois définie. Cependant la décision de clôre (ou de poursuivre) revient toujours au patient, par la parole ou par sa manifestation vis-à-vis de l’arrêt. Son consentement doit toujours être recueilli.

Le suivi est un moment à soi, pour transformer son regard sur ses fragilités et ce qu’elles font traverser : 

  • Les troubles psychiques liés à une maladie chronique ou longue, psychiatrique, neuro-évolutive, une douleur chronique, un mal-être intérieur, les phobies, la dépression…,
  • Les étapes transformatrice d’une vie : l’enfance, l’adolescence, l’entrée dans l’âge adulte, la sexualité, les questionnements sur le genre, le couple, la procréation, l’accouchement, la parentalité, les étapes adulte, la retraite, l’accompagnement d’un proche âgée, l’accompagnement à la fin de vie …,
  • Les situations de vulnérabilité sociale : un handicap, le vécu de la scolarité ou au travail, les formes de précarité, les inégalités et discriminations, les situations de migration,  l’enfermement en milieu carcéral…

Par la création, chaque séance aide à exprimer les émotions ressenties et vécues, et à raconter ses maux autrement.